Maison de Juanita

Temikat se présenta devant une maison à louer et y attendit le propriétaire. De l'extérieur, la maison avait l'air ordinaire. Mais c'était tout autre quand elle passa la porte. Elle avait été remise à neuf il y a peu de temps... et semblait spacieuse. L'ensemble était tres moderne et méditerranéen. L'extérieur était tout aussi charmant. Le jardin, immense pour une maison de ville, offrait un potentiel intéressant et une vue sur le parc. La maison paraissait un peu vide mais elle aurait vite fait de combler les trous par des meubles correspondant à ses gouts propres. La journée serait bien chargée:

-Passer chez le concessionnaire
-passer acheter des meubles pour commencer

La vie de Temikat était devenue un conte de fée. Tout irait bien maintenant, tout...

Affaire conclue, voyons les modalités...

Temikat venait de finir de déjeuner quand la sonnette retentit.

Oui j'arrive!

Elle ouvrit la porte et découvrit 2 hommes d'allure slave portant des sacoches.

-Nous vendons des figurines pour noël. Des petites, des grandes, Madame, c'est pour les enfants...

-Entrez entrez, je vais regarder vos produits, vous voudrez surement une tasse de café, n'est ce pas?

Les deux hommes la suivirent dans le couloir puis le salon. Ils s'installerent sur le canapé pendant qu'elle alla préparer le café.
Pendant ce temps, l'un des hommes fit le tour de la piece en inspecta les recoins. Ensuite il regarda à la fenêtre et descendit un peu les stores.

Temikat revint dans le salon:
-Voilà deux cafés... Messieurs... Bon alors ces figurines...

L'homme qui avait des gants se leva et mit une main dans sa poche. Temikat le regarda soucieuse.

Puis l'individu en tira une lettre

-Prenez la lettre et lisez, ensuite détruisez là...

-Oui Mr... sloban, mais tout d'abord, je vais mettre mes gants si ça ne vous dérange pas...

-Vous êtes sage, comme je vous l'ai déja dit, mais nous sommes avec vous...

-C'est ce que m'a dit un certain général le jour de ma nomination. De toute façon, vous auriez déja eu l'occasion de...

-Nous savons que vous etes prudente même lorsque vous avez l'air du contraire. Vous ne sortez jamais sans arme n'est ce pas...

Temikat ne répondit pas et prit connaissance de la lettre

-Et sergueï?

-Toujours en mission... ça n'est pas facile pour lui...il lui faudra encore un peu de temps.

-Tres bien, vous pouvez passer à l'étape suivante. Et ces figurines?

Il bu son café, pendant que Temikat brulait la lettre avec un briquet sous la hotte

-En voilà, une Madame... Avec tous nos remerciements.

-Autre chose, jamais au centre... ça compromettrait trop de gens en dehors de l'affaire.

Puis les raccompagnant à la porte:

-Merci Messieurs, voici pour les enfants...

Elle plaça un billet dans la main du deuxième homme, puis ferma la porte.

Elle retourna dans la salle où se trouvait la figurine en plâtre. Elle se hâta de la prendre et de la mettre dans un chiffon. Puis elle la fracassa sur le bord d'une table.

Un petit médaillon se trouvait à l'intérieur. Elle l'ouvrit, esquissa un sourire puis enfila le médaillon autour de son cou.

Temikat rentra chez elle et décida de se consacrer à la préparation des entretiens d'embauche. Puis avant de se coucher, elle tenta de faire le point.

*Pour l'instant, Morpoussierovich l'avait laissée s'exiler car il ne savait pas qu'elle connaissait l'emplacement des plans pétroliers. La confession... Au moins une chose intelligente faite par l'ex président avant de mourrir... A presque attrister Temikat de la mort de ce vieil intriguant. Maintenant, il fallait absolument les sortir de là avant que Morpouss' n'apprenne les réelles intentions de temikat, les vendre à plus puissants qu'eux en échange du pouvoir.
la mort de Sergueï avait en tout cas signifiée qu'il savait qu'il devait se méfier d'un retour de flamme de la part de Temikat. Il avait découvert l'identité de son frêre au moment où il integrait la cellule de garde rapprochée et donc que Temikat voulait garder un oeil sur ses moindres actions. la croyant totalement écartée, il devait se poser des questions: Allait elle revenir faire un pusch à son tour avec les paysans... Elle pensa qu'il n'y croirait pas une seconde, tant ceux ci étaient à present démunis et désorganisés. la thèse de la pression par l'argent viendrait à un moment ou à un autre sur la table et à ce moment là, rien ne l'arreterait pour venir la chercher.
Le temps pressait: Maintenant qu'ils seraient bientot en leur possession, il fallait changer le support et les faire sortir sans éveiller les soupçons...
Le faire pour que la mort de Serguei ne soit pas inutile.

Temikat arriva à son domicile et débala son paquet. Elle posa la chaine hifi sur la table et ouvrit le lecteur cd. Puis avec une pince à épiler et des gants, elle extirpa un papier qui se trouvait à l'intérieur.

Citation :

Il est à la recherche des plans... Nos contacts n'ont plus de réseau internet pour les faire circuler et le moindre message ecrit est severement controlé. Les infos sont toujours inscrites sur une puce électronique. Nous n'avons pas réussi à la récupérer. Et les hommes commencent à se décourager. Nous sommes dans une impasse...

Apres avoir brulé le papier, elle prit sa décision. Elle était risquée mais elle n'avait plus le choix, elle seule (à part les personnes non fiables) connaissait le palais gouvernemental comme sa poche.

Elle tira une vieille enveloppe cornée de la pile de courrier en évidence sur son bureau.

*La bonne vieille méthode de ce vieux edgar allan poe*

et en retira des pieces d'identité au nom de Timia Souenne et quelques affaires, puis elle partit pour l'aeroport.

3h30 du mat': Temikat avait ramené un homme chez elle et se laissa aller à la débauche aidée par une douzaine de petit verre de vodka. Son compagnon aussi était saoul.
A la fin de leurs ébats, elle se leva, mit son peignoir et ouvrit la porte de la chambre en regardant l'homme couché dans son lit.

-Maintenant, tu te tires...
-Quoi, c'est comme ça que tu me remercies pour cette nuit...
-Je ne te dois rien... si tu es là, c'est parceque je l'ai voulu. Maintenant dégage.

L'homme se rhabilla en maugréant pendant que Temikat s'impatientait à la porte. En sortant de la maison, il claqua la porte.
Temikat se recoucha aussitot

Yannick aida Temikat à descendre et la conduit jusqu'à chez elle et l'assis dans son canapé. Il en fit le tour et lui demanda : veux tu boire quelque chose Temikat?

-Euh... oui de la vodka spiritus... il y en a sous la télé. Prends ce que tu veux dans le placard...

Elle était comme perdue dans ses pensées et avait à peine parlé depuis qu'ils étaient partis de chez yannick.

La vodka lui fut profitable, elle semblait l'anesthesier de ses douleurs. Mais ce n'était qu'illusion. Comment retrouver une considération positive d'elle-même? C'est alors qu'elle repensa à la soirée de charité qu'elle voulait préparer

*Peut etre qu'avec les enfants, je pourrais m'en sortir*

Se tournant vers yannick:

-Pourquoi m'as tu laissé faire?

Nos apprentissages naissent de nos échecs et de nos réussites Temikat. je ne suis pas sur que tu m'aurais écouter lorsque nous sommes entré dans la pièce tu étais furieuse après lui. et si je t'avais interdit tu aurais été furieuse après moi et nous aurions échoué.

Tu n'es pas pour moi moins humaine que la Temikat qui est rentrée. Mais tu es une Temikat qui a grandi.

Je sais que cela va être douloureux certainement pendant longtemps, dans tes cauchemards, dans tes visons tu auras l'impression qu'il te surveillera et le souvenir disparaitra dans le temps s'effaçant avec le souvenir de ce que tu feras de mieux. La guerre n'a jamais été un acte beau rempli d'hérpïsme. elle est faite par des Hommes avec leur faiblesses et leurs forces.

Je me permettrais de citer la Bible : que celui qui n'a jamais rien fait lui jette la première pierre;

je ne serais pas de cela.

Il avala d'un trait un verre de vodka et les reservit tous deux.

-J'étais furieuse oui, mais malgré mes actes les faits passés resteront les mêmes. Je voudrais te remercier pour ta patience et ta comprehension. Tu m'es très cher Yannick, je voulais te le dire.
Je dois aller voir Armeline pour l'organistion d'une soirée de charité. Peut etre qu'en aidant les orphelins par l'intermédiaire de l'association OP, je pourrais me sentir mieux et surtout plus sereine. J'espère que tu pourras y venir.

Le deuxieme verre de spiritus glissa dans sa gorge.

*La vie est comme ce verre, il est rempli ou vide suivant notre volonté...*

yannick se redressa dans son fauteuil et se leva, déposa son verre et regarda Temikat.

Moi aussi Temikat je teins à toi et je vais te dire ce qui me touche le plus en toi même si cela parait incroyable. c'est ton humanité.

Il se pencha et lui fit la bise. Bien le bonjour à Arméline et si vous avez besoin...je ne serais jamais très loin.

Je ferais en sorte que ta voiture soit là dans quelques minutes.

Il franchit la porte appela Weiss et monta dans son tout terrain.

Il prit la direction du port.

Elle l'embrassa et le regarda partir puis se reservit une rasade de vodka.

*Merci...*

Ses forces lui revennaient. Elle allait donner tout son possible pour une juste cause. Elle se le devait...

Elle attendit sa voiture devant chez elle pour rejoindre l'agence d'Armeline.

Temikat reçut un coup de téléphone à midi.

-Temikat, c'est le président de la Fédération des haras privés et du Haras de Paradize. Comme je vous l'ai dit ce matin, je vais bientot laisser mes attributions pour repartir dans le sud de la france rejoindre ma femme. Si vous vous présentez, je vous appuyerais.
-Hum, c'est interressant mais c'est de temps dont je ne dispose pas.
-Vous n'avez pas besoin d'être au haras de paradize plus de 3 heures par semaines, sauf lors des réunions... Présentez vous, je pense que c'est gagné d'avance!
_Je vais y réflechir, je vous remercie. Au revoir.

Monica s'assit sur une chaise libre et écouta attentivement son auditrice. Elle lui répondit avec un long sourire.

Eh bien!! Je vois que nous avons en effet des histoires similaires. je n'ai pas énormément d'ami, moi non plus à paradize et j'ai aussi des ennemis.

Elle s'arrêta un moment afin de réfléchir à la façon dont elle allait raconter son histoire. Elle décida de commencer par le début.

Avant tout, il faut que vous sachiez que j'étais espionne pour l'IRA. Ils étaient venus me recruter alors que j'avais seulement 18ans et que je faisais encore mes études. Je me serais crus dans une mauvaise série télé. Deux plus tard, je me suis faites prises durant une fusillaide et après 2ans de procès, j'ai été libérée sur parole après 5ans de prison. Mais durant mes 5ans je me suis faite plusieurs ennemies, dont certaines sont sorties. Il y a quelques semaines, elles m'ont retrouvé et un ami de l'IRA, le seul ami ces derniers mots elle les dits pour elle même plus que pour son hôtesse, m'a envoyé cette voiture avec de quoi me protéger.

Monica regarda Temikat avec un certain soulagement. Puis elle reprit la parole comme pour la rassurer une nouvelle fois.

Ne vous en faites pas, je ferais tout pour ne pas vous en méler.

Temikat n'était pas insensible au passé de Monica... Elle l'écouta sans l'interrompre:

-Quelle est la nature de vos ennemis? Des gens de l'IRA aussi?

Elle rejeta ses cheveux en arrière tout en se collant dos à la vitre.

-Je ne sais pas si vos combats ont toujours été justes,...

*Et les miens?*

... mais je souhaite vraiment vous aider... Vous savez, j'ai déja eu l'impression de devenir folle et une autre fois de mourir... j'ai été sur le fil du rasoir alors maintenant je ne risque plus rien!

Elle voulait venir en aide comme on l'avait fait pour elle, comme ça, gratuitement, sans demander de compte...Elle était insensible au meurtre maintenant. Juste la torture la dégoutait.
*Qu'est devenu Gorak? Est il mort?*

-5 ans de prison, ça a du être terrible! Vous avez du lutter pour votre survie!

Monica semblait être forte et avoir un tempérament
bien marqué! Un caractère d'Irlandais! mais en était il de même à l'intérieur... Temikat lui sourit et lui resservit du whisky.

-Vous êtes prof ici? que pensez vous de paradize?

Monica à Temikat sourit et lui répondit.

C'est vrai que j'ai des ennemis dans l'IRA, à vrai dire les plus extrêmistes, mais l'IRA n'est pas fait exclusivement de tarés. Il y a aussi des personnes raisonnables.

L'irlandaise se ficha suite à la réplique que Temikat lui annonça à propos des combats de l'Ira.

Oui tous nos combats n'étaient pas jsute. Mais les vrais actions de l'IRA se passe avec le minimum de dommage collatéraux.

le perdukistan était très gentil de lui proposer de l'aide, mais monica ne devait pas embarqué plus de monde qu'elle ne le fit déjà. Elle lui sourit pour lui répondre.

Merci de votre proposition........

Elle s'arrêta quelques instants pour accepter le verre de whisky de temikat.

Mais je dois refuser, mes ennemies sont loin dêtre des enfants de coeur. A vrai dire, j'ai fait "connaissance" avec elles en prisons. Disons que j'ai défendu une jeune black qui allait se faire massacrer devant mes yeux et depuis elles sont après moi. Elle ont juré de me retrouver et de me torturer avant de me tuer. Et je préfère pas que vous y soyez méler ni personne de paradize.

Monica fut contente que temikat changea de sujet.

En fait, en prison j'avais passé mon diplôme pour devenir prof, ce qui m'a permis de tenir le cap mais malheureusement ces dernières semaines j'ai du demandé à Yannick de me trouver un boulot car je me suis retrouvé à la rue. Donc vous vous en doutez j'apprècie bien cette ville, il y fait bon vivre.

Monica sourit à temikat et bu une gorgée de son whisky.

Et vous qu'est ce que vous pensez de cette ville? Et pensez retourner dans votre pays un jour pour touot reconstruire?

Temikat n'osa pas insister sur le sujet de l'IRA.

Cette ville est un véritable havre de paix pour moi. J'y ai trouvé un travail intéressant, de bonnes responsabilités, un ami sincère et surtout la liberté. Quelques fois, je m'y sens un peu seule mais je sais que le meilleur est devant moi...
Un jour, le Perdukistan sera en paix et je redoute qu'on me rappelle là-bas car le choix sera difficile. Je voudrais savoir me couper en deux mais c'est impossible. En attendant, j'accompagnerai le cheminement vers la liberté jusqu'au bout! Et je serais là pour mon pays à chaque fois qu'il aura besoin de moi.

Je vais organiser une soirée pour les enfants de la guerre. Il ya aura du beau monde mais je ne peux pas encore donner de date. ça vous plairait de venir?

Elle se posa sur son fauteuil car elle se sentait un peu fatiguée.

Monica écouta avec attention le réponse de Temikat, sans l'interrompre mais elle lui fit un petit sourire comme pour lui faire comprendre qu'elle était d'accaord avec elle.

Moi aussi si j'étais dans son cas je ne saurais pas quoi faire. Mais irlande la situation est loin de s'améliorer. C'est ce qu'elle pensa lorsqu'elle bu une gorgée de whisky et lorsque Temiakt lui parla de sa petite fête organisée en l'honneur des enfants de la guerre, son sourire s'élumina.

Je viendrais avec plaisir. Mais se sera où exactement?